
Le département des Hauts de Seine a élaboré depuis début 2022 un schéma directeur cyclable qui passe par la RD63.
Il est de même pour la Région Ile-de-France qui apporte son soutien à hauteur de 300 millions d’euros la réalisation d’un réseau Vélo Ile-de-France, le VIF.
Le territoire Vallée Sud Grand Paris a aussi adopté son plan vélo. : ttps://www.valleesud.fr/vos-services/mobilite/plan-velo-vallee-sud-grand-paris/
La RD63 est un axe majeur de ces différents plans. Le projet proposé par le département, en lien avec le service de la ville, a pour objectifs
- D’Offrir 1,6 km de continuité cyclable, intégrée au projet plus global d’itinéraire cyclable structurant, doublant la coulée verte entre le pôle gare de Châtillon – Montrouge et Châtenay-Malabry
- De sécuriser et mettre en conformité les traversées piétonnes et les arrêts de bus pour les Personnes à Mobilité Réduite et les Usagers en Fauteuil Roulant (adaptation et équipement des trottoirs, dispositifs sonores…)
- De proposer des trottoirs confortables d’une largeur minimum d’1m60 et pouvant aller jusqu’à 4m70
- De rénover complètement la chaussée en la maintenant à une file par sens
- De renouveler ponctuellement les arbres d’alignement
- Et de désengorger la coulée verte.

Il y avait environ 60 personnes, qui devaient s’inscrire au préalable pour participer à la présentation de ce projet.
Il a été indiqué
- qu’il s’agissait d’une réunion de concertation, et qu’il y aurait une seconde phase après recueil des observations.
- que tout réaménagement d’une voirie impose d’y intégrer des pistes cyclables et que le CEREMA recommande des largeurs de 4 mètres pour les pistes bidirectionnelles et de 2 mètres pour les pistes unidirectionnelles.
3 scénarios ont été proposés, avec nombre de stationnement supprimés, et nombre d’arbres abattus) par le département :



Ce scenario n’assure pas la continuité cyclable dans les deux sens. Le scénario 3 qui semble être retenu est non abouti, puisqu’il y a un bout de piste bidirectionnelle au milieu, et sur le reste une seule piste d’un seul côté !
Les participants ont ensuite étudié les plans détaillés et transmis leurs remarques aux agents présents.
Une majorité de participants conteste évidemment l’absence de piste cyclable continue Nord=>Sud qui rend très dangereuse la RD63 dans ce sens Nord=>Sud et va entrainer le maintien d’un trafic élevé sur la coulée verte.
Des pistes ont été proposées par les participants :
- réduire la largeur de la piste bidirectionnelle à 3 mètres et la rendre continue sur le tracé de la piste Sud=> Nord proposée
- Revenir en arrière : en 2018 le maire a crée 25 places de stationnement en supprimant un couloir de bus au lieu d’en profiter pour sécuriser le vélo.

Nous avons été reparti sur 3 tables, comportant chacun les mêmes plans.

Dès le début, nous nous sommes aperçus que l’avenue Jean Moulin était hors périmètre. Or, en 2018, 25 nouvelles places de stationnement ont été́ ajoutées à la place d’un couloir de bus, comme le montrent ces images :la place d’un couloir de bus, comme le montrent ces images :

dépassent la limite de vitesse, y compris les bus RATP. Les cyclistes y sont frôlés dangereusement tous les jours. Ne pas assurer un réseau cyclable sécurisé dans les deux sens reviendrait à compromettre l’axe cyclable – la ligne V8 du VIF- dans son intégralité. Ce serait également incompatible avec le cahier des charges du VIF.
Le stationnement à supprimer a été créé en 2018 à la place d’un couloir de bus, donc une perte absorbable. L’argument du stationnement, qui empêcherait la création d’une piste cyclable est à nuancer, car il n’est pas une fatalité mais une conséquence de la politique du stationnement gratuit à Fontenay-aux-Roses (avec quelques zones bleue ou verte).

Au sud du carrefour Av. Dolivet / Rue Antoine Petit : la zone qui pourrait accueillir la piste cyclable bidirectionnelle est cette contre-allée suivie d’une impasse accédant au parking d’un immeuble.

Avenue Dolivet, aux abords du théâtre des sources
Devant le théâtre des sources, il y en a deux rampes PMR, une pour le cinéma et une pour le théâtre, sachant que celle pour le théâtre permet d’accéder au cinéma, de l’intérieur comme de l’extérieur. La rampe la plus à gauche devrait pouvoir être enlevée (sans doute avec accord de l’architecte). De plus, il y a un terre- plein central qui permettrait de gagner encore un peu de largeur. Ce terre-plein, qui sert à ralentir les voitures, constitue une rupture cyclable car elle met les cyclistes (notamment enfants et seniors) dans une situation qui fait trop peur pour oser y rouler.
Pour une future piste cyclable bidirectionnelle du coté́ est (à droite sur la photo), il y a un point d’attention : une entrée automobile entre le théâtre et le parc Sainte-Barbe. Elle mène au groupe scolaire du parc et au gymnase du parc et à des places de parking gratuites, avec un flux de voitures peu important, mais surtout un flux piéton important entre 8h10 et 8h30 et entre 16h20 et 16h40 puis entre 17h45 et 18h10.

Sur l’avenue Dolivet, de la station-service au théâtre
Les trottoirs larges devraient permettre de sauvegarder le stationnement.

L’espace pour une piste est disponible : il y a un tronçon isolé de coronapiste d’une longueur de 50 mètres, souvent utilisé comme parking.

- de la station-service au théâtre
Les trottoirs larges devraient permettre de sauvegarder le stationnement.
L’espace pour une piste est disponible : il y a un tronçon isolé de coronapiste d’une longueur de 50 mètres, souvent utilisé comme parking.

Il est envisagé la continuité́ de la piste bidirectionnelle du même côté́ que celle de Châtillon. Pour ne pas supprimer tout le stationnement, la solution pourrait être de mettre le stationnement entre les arbres coté́ ouest et la piste à la place du stationnement côté est. Il est aussi possible de supprimer le stationnement et ramener la bordure des trottoirs en limite des carrés libres aux pieds des arbres, comme le montre l’image suivante :

Voici la synthèse faite par les services que nous remercions pour leur présence et leur vive participation :
- « Pour un certain nombre à la fois de collectifs de vélos et d’usagers de vélos, ce n’est pas acceptable. »
- « Le 2e sujet qui est revenu sur les différentes portions d’aménagement est le sujet de la vitesse avec des propositions de mettre des feux et des ralentisseurs sur toute la largeur de la rue pour qu’il y ait un vrai effet. Le sujet des contrôles radar s’est aussi posé pour qu’on puisse circuler en toute sécurité »
- « Il y a aussi l’accessibilité en fauteuil roulant avec d’une part la nécessité, si on supprime des places de stationnement, qu’il reste des places de stationnement pour les personnes en situation de handicap et évidemment toutes les questions d’aménagement de trottoirs et des passages piétons. Le bateau pour les garages n’est pas du tout adapté pour certains fauteuils roulants ni les poussettes donc il faut réfléchir aux solutions »
- – «l’idée d’avoir une piste cyclable dans la direction de Paris uniquement mais avoir une piste cyclable vers la rue Briand en itinéraire alternatif dans le sens retour est une vraie crainte. Cela revient à aller à Paris en rendez-vous mais si de ne pas se sentir en sécurité au retour de Paris
- – « Sur la rue Antoine Petit, on a compris que le terme vélo rue n’est pas forcément clair pour tout le monde et qu’il y a une crainte au niveau de la vitesse dans le sens de descente de vélo avec des craintes des riverains qui vont sortir leur voiture »
- « Qu’il fallait bien intégrer la problématique de la dénivellation dans la ville à la fois pour les montées et descentes pour le risque de vitesse»
- « il y a aussi la sécurisation des carrefours avec l’intégration des pistes cyclables qui .Il y a aussi la dimension des sorties et des entrées d’immeubles qui inquiètent un certain nombre de riverains mais aussi la collecte des ordures ou les camions de déménagement. Est-ce que tous ces vélos pourront passer à ces moments là ?
- La légalité d’avoir juste une piste unidirectionnelle et non bidirectionnelle est revenue plusieurs fois. En effet le flux est important vers Paris (le matin) , il l’est de la même façon le soir dans l’autre sens…
- « Entre la rue Boucicaut et la rue des Pierrelais, il y a un point central de la ville qui doit être interrogé sur son aménagement et sur la cohabitation entre tous les modes de déplacement, et l’accès au théâtre, à l’école et au cinéma ».
Des participants ont dit qu’une interruption doit être évitée soit en poursuivant la piste bidirectionnelle tout le long comme à Châtillon et à Sceaux, soit par des déviations ponctuelles mais efficaces et sans relief en plus.
Le maire a indiqué « Le projet relève du Département, pas de moi, je dois contenter tout le monde et ce projet est un bon compromis ». Or, pour rappel, la piste bidirectionnelle dans les deux sens est conforme au schéma départemental du Département, ainsi que celui du VIF de la Région, qui ont identifié la RD63 comme un axe stratégique.
Un cahier des charges existe visant à sécuriser les déplacements avec les choix suivants : deux pistes unidirectionnelles, une piste bidirectionnelle, une voie verte ou une zone de rencontre (mais avec un flux de 12 000 véhicules par jour, celaest trois fois trop élevé pour mélanger des voitures avec les vélos).
Enfin, refaire une route sans créer un itinéraire cyclable dans les deux sens est tout simplement illégal et contraire à la loi d’Orientations des Mobilités (LOM).
Nous continuerons à écouter les habitants et les usagers et porter leurs idées auprès des instances, conseil municipal et conseil départemental.
Astrid Brobecker et Maxime Messier