

Monsieur le Président, chers collègues,
Le non-recours au FSL est couteux… le manque d’anticipation, l’absence de connaissance de ces aides, la crainte de les demander, la précarité relationnelle, les démarches en ligne engendrent des non-recours. Ces non-recours peuvent engendrer des expulsions, qui outre le cout économique (400 euros environ la nuitée en foyer pour un enfant, à mettre en parallèle avec des dettes) engendre un cout humain bien plus lourd.
On s’aperçoit que dans des villes, il y a des non-recours, et malheureusement, souvent par manque d’anticipation, des expulsions.
Nous avons demandé en commission des éléments sur les expulsions pour croiser les différentes données et trouver les moyens d’agir en amont. Malheureusement, les services de l’Etat ne peuvent nous transmettre ces éléments.
Les SST devraient retrouver peu à peu des effectifs en adéquation à leurs missions, mais ce n’est pas le cas dans tous. Nous savons que vous souhaitez comme nous que le Département puisse fortifier le maillage territorial, pour remplir pleinement sa mission de chef de file des solidarités et développer les liens avec les CCAS.
La lutte contre le non-recours doit donc continuer, en croisant les éléments socio-économiques et niveaux de recours et peut-être expérimenter un « Territoire Zéro Non Recours » en allant vers les habitants de manière volontariste (porte-à-porte, présence sur des lieux de rassemblement…) et s’appuyer sur des accès facilités aux acteurs délivrant des prestations et aides sociales (CAF, CPAM, …).