Présenté par Astrid Brobecker
Lors du Conseil municipal du Jeudi 20 Mars 2025
Par voie de courrier aux habitants du centre-ville ce 11 février, 2025, le maire s’est félicité de l’abandon du projet d’ouverture d’un centre d’accueil pour mineurs non-accompagnés dans les locaux de l’ancienne résidence étudiante de la rue André-Salel et a rappelé sa « vigoureuse opposition » à ce projetdans le but de « bien vivre ensemble »
En faisant valoir que l’existence d’un centre d’accueil d’urgence généraliste de 60 places à la Villa Renaissance rendrait l’ouverture d’un centre d’hébergement pour mineurs isolés superflue, ce courrier sous-estime et représente de façon faussée les besoins en places d’hébergement pour mineurs dans notre département. En effet, les mineurs non-accompagnés, qui sont seuls, sans famille, ont au contraire besoin d’être hébergés séparément des adultes et ils ne peuvent pas passer plusieurs mois ou années dans des centres d’urgence.
De plus, les justifications avancées dans ce courrier du 11 février pour appuyer l’opposition de la municipalité à l’ouverture de ce centre sont inacceptables. Citer « des nuisances potentielles et un risque de trouble à l’ordre public » pour s’opposer à l’hébergement digne d’enfants et d’adolescents isolés est une stratégie de communication politique qui porte atteinte à la sérénité du débat public.
Le sujet de l’hébergement des mineurs confiés à l’ASE, qu’ils soient des mineurs non-accompagnés ou pas, est un sujet sérieux, qui ne devrait pas faire l’objet de manœuvres et de communication politicienne. Mon groupe au Conseil départemental a d’ailleurs récemment envoyé un courrier au Président Georges Siffredi afin d’obtenir des précisions quant au nombre et à la nature des places d’hébergement disponibles sur notre territoire. Car il est de notre responsabilité d’élus territoriaux de nous assurer que l’hébergement des mineurs, quel que soit leur statut, se fasse dans de bonnes conditions. Le Président Georges Siffredi a répondu en indiquant les structures existantes et de nombreuses villes y prennent part.
Comment la ville de Fontenay-aux-Roses peut-elle abandonner les enfants et les jeunes dans une société où ils ont plus que jamais besoin de soutien pour grandir et se construire ?
Elues et elus de Fontenay-aux-Roses, nous souhaitons qu’une concertation transpartisane soit organisée sur ce projet d’ouverture d’un centre d’accueil pour mineurs, en lien avec la Préfecture.
Voeu refusé par la totalité des élus de la majorité de Fontenay-aux-Roses