Nous avons rendu hommage aujourd’hui aux millions de soldats mais aussi à celles qui sont restées qui étaient près de leur famille, dans les usines, toutes et tous sacrifiés pour une guerre, ceux qui en sont morts et ceux qui en ont gardé des séquelles ou ceux qui ont vu réapparaître un de leurs, comme mon grand-père maternel qui n’a pas vu son père pendant 3 ans et ne l’a pas reconnu. Dans mon activité professionnelle, j’ai eu la chance de participer à la création de l’Institut des Pathologies de la Face et de la Tête à la Fondation Hôpital Saint-Joseph, et donc de rencontrer des « gueulles cassées » et à entendre leurs témoignanges.
Un grand merci aux élèves du collège des Ormeaux et à leur professeur de musique, Monsieur Bousquet. Merci aussi à Alix pour sa lecture de deux lettres de jeunes soldats.
Il y a eu comme à l’accoutumée, le remarquable discours de Dirk Elkemann, Maire de Wiesloch, et sa présence à nos côtés ce jour de cérémonie est une belle preuve de l’amitié franco-allemande.

Le 11 novembre 1918, ils disaient que ce serait la « Der des Der ». Puis il y eu « Plus jamais ça ». Plus que jamais nous devons nous souvenir de ces millions de victimes car celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre.
L’occasion aussi de recommander la lecture du roman graphique « La Dernière Reine » de Jean-Marc Rochette qui suit le parcours d’une gueule cassée de 14, Édouard Roux qui trouve refuge dans l’atelier de la sculptrice animalière Jeanne Sauvage. Elle lui redonne un visage et en échange, Édouard lui fait découvrir le plateau du Vercors et l’histoire du dernier ours qu’il a vu tué quand il était enfant. Il y est question de survie, d’amour et d’écologie.
