Non, la ville n’impose pas 50% de pleine terre dans les nouvelles constructions

Dans le Fontenay Mag de juin 2023, la tribune des élus de la majorité dit : « nous imposons 50% de pleine terre dans chacune des nouvelles constructions, aucune autre commune ne le fait ! »

La simple lecture du Plan Local d’Urbanisme consultable en ligne ici  montre que cette affirmation est mensongère. En effet, la ville est découpée en zones, chacune étant soumise à ses propres règles d’urbanisme. Et voici les pourcentages de pleine terre imposés dans chaque zone :

  • Zone UA (centre-ville + place de la Cavée) : 16% de pleine terre
  • Zone UB (entrées de ville) : 20% de pleine terre
  • Zone URU (Blagis et Scarron) : 20% de plein terre
  • Zone URP (Panorama) : 30% d’espaces verts (non mentionnés si pleine terre ou non)
  • Zone UC (collectif semi-dense) : 20% de pleine terre
  • Zone UD (habitat individuel peu dense avec petits immeubles collectifs) : 30% de plein terre
  • Zone UE (habitat pavillonnaire) : 40% de pleine terre sur tranche de terrains de 0 à 300m², 50% sur tranche de 301 à 600m², 55% sur tranche au-delà de 600m²

Ainsi, le seuil de 50% de pleine terre dans les nouvelles constructions ne s’applique en fait que pour les pavillons sur des terrains de plus de 600m², c’est-à-dire sur quasiment aucune construction !

Les nouvelles constructions qu’on voit sortir de terre à Fontenay ne sont donc pas soumises au 50% de pleine terre. C’est le cas par exemple des immeubles en construction sur la place de la Cavée et la rue Boucicaut. Mais aussi de l’immeuble en co-living qui remplace l’ancien hôtel de la Roseraie avenue J. et M. Dolivet. Ce n’est pas non plus le cas des immeubles rues Marx Dormoy comme « Le Majestic ». Et ça ne sera pas le cas des immeubles prévus sur la place De Gaulle à proximité du château La Boissière, ni celui prévu près de la station Esso sur la rue du capitaine Paoli et tous les autres…

La nature en ville et la lutte contre l’artificialisation des sols sont des sujets importants. Cela contribue à la lutte contre le phénomène de chaleur urbaine en été et à la protection de la végétation et de la biodiversité en ville. Cela réduit aussi les risques d’inondations par ruissellement de l’eau en cas de fortes pluies, la pleine terre jouant un rôle « d’éponge absorbante ». Enfin la nature en ville améliore le cadre de vie des habitants.

En affirmant un tel mensonge sur un seuil de 50% de pleine terre dans les nouvelles constructions, l’équipe municipale de Laurent Vastel se moque des habitants et des conséquences de sa politique de surdensification.

Maxime MESSIER
Conseiller municipal écologiste

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