Touchée de plein fouet par la pandémie depuis maintenant presque deux ans, l’École qui subit des restrictions budgétaires sans précédent depuis plusieurs années ne peut plus faire face aux différents protocoles imposés par le ministère de l’Éducation nationale sans qu’aucun des moyens réclamés demandés par les équipes éducatives et les parents ne soit accordé aux établissements scolaires.
La crise sanitaire est révélatrice des fragilités et du dysfonctionnement de l’Éducation Nationale, depuis plusieurs années. La crise du recrutement a été exacerbé au cours du quinquennat actuel. Le système éducatif est en danger.
Comme les enseignants, les parents n’en peuvent plus de subir des protocoles qui changent et qui sont toujours très lourds pour les élèves, les équipes éducatives et les parents d’élèves. Le dernier protocole en date s’avère être un véritable casse-tête.
La mise en sécurité sanitaire et la protection des élèves et de tous les personnels éducatifs ne peuvent aujourd’hui se passer de moyens matériels et humains supplémentaires. Les équipes éducatives et les parents demandent au ministre des moyens en masques (FFP2), en capteurs C02. Ils demandent que des campagnes de dépistage massif, notamment salivaire, aient lieu chaque semaine surtout en maternelle où les enfants ne portent pas toujours les masques, mais aussi au sein de l’ensemble des établissements scolaires avec des personnels de santé dédiés. Il est nécessaire de recruter des Agents Territoriaux Spécialisé des Écoles Maternelles (ATSEM), des Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS), des Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), des Assistant(e)s d’éducation (AE, AED) des collèges et lycées, mais aussi des infirmier(e)s et médecins scolaires. Il est temps que l’école redevienne un lieu d’apprentissage serein.
J’étais donc à la manifestation du 13 janvier 2022 à Paris, pour m’associer aux demandes pour des bonnes conditions de travail pour les enseignants, les personnels de vie scolaire, les ATSEM, les AESH, les infirmier(e)s et médecins et des bonnes conditions d’apprentissages pour les élèves !
Nous y étions nombreux, professionnels de l’Éducation Nationale, parents, élus. Le 92 était bien représenté, les enseignants et les parents de Fontenay-aux-Roses aussi.
Il est nécessaire de renouer le dialogue, d’arrêter d’improviser des protocoles (diffusés en exclusivité à la télévision…) et de reconstruire durablement l’école, le collège, le lycée. Nous devons donner aux élèves les moyens d’étudier sereinement et aux équipes des bonnes conditions de travail pour qu’ils puissent remplir leurs missions.
Astrid BROBECKER, Conseillère départementale 