Voici mon intervention lors de la commission permanente du 21 mars 2022 :

« La réalité virtuelle se développe dans les Ehpad pour permettre aux personnes âgées de s’évader. L’initiative a le mérite de se soucier d’un public souvent laissé pour compte.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a étudié plus précisément l’impact de l’exposition de la population à ces technologies et les éventuels effets sanitaires associés. Elle invite en particulier les utilisateurs à respecter quelques bonnes pratiques afin de limiter les effets indésirables liés à ces nouveaux usages.
Plusieurs études ont ainsi démontré que la réalité virtuelle pouvait améliorer les capacités motrices et l’équilibre, soulager l’anxiété et stimuler l’attention. Les start-up se targuent également d’encourager le lien social des personnes âgées en suscitant des sujets de conversation. Il existe pourtant encore peu de données sur l’exposition de la population à ces technologies et «les éventuelles conséquences neurologiques ou les effets sur le développement à long terme», selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui alerte sur les risques de «cybercinétose» : vertiges, nausées, perte d’équilibre, similaires à ceux que l’on peut ressentir lors du mal des transports.
Les résidents en EHPAD souffrent d’abord d’isolement, ils recherchent les contacts humains, avec les professionnels mais aussi avec les autres résidents, c’est cela selon nous qu’il faudrait encourager : le lien social.
La réalité virtuelle en EHPAD semble s’imposer aujourd’hui comme une solution d’animation à part entière, et c’est ce qu’on craint, qu’après coincé entre 4 murs, les résidents aient la tête coincée dans un casque.
Personne ne rêve vraiment de finir sa vie dans un EHPAD. La crise sanitaire, et la période de confinement a remis en cause ce modèle car un nombre trop important de résidents y sont décédés, ou alors ont été coupés de leurs familles et leurs proches. C’est la raison laquelle la puissance publique encourage plutôt le maintien à domicile, un axe a priori important pour le département.
Plus que jamais, après cette crise COVID et les scandales Korian et Orpea ; les résidents des EHPAD, doivent être accompagnés.
A-t-on demandé aux personnes âgées ce qu’elles aimeraient ? Je ne suis pas sûre que chacun d’entre nous aimerait cela pour nos parents ou pour nous …
- Atelier jardinage ?
- Sport adapté ?
- De la danse, être spectateur ; participer à un atelier de pratique, conçu de sorte que chacun puisse bouger quel que soit son degré de mobilité ?
- Organisation de sorties dans la nature grâce à un vélo triporteur adapté aux personnes à mobilité réduite, par exemple avec l’association « A vélo sans âges », histoire de leur offrir une bouffée d’air et « du vent dans les cheveux » ?
- Participation à des défis : parcourir le maximum de kilomètres sur des vélos connectés, avec la promesse d’un euro reversé à une association pour chaque kilomètres parcouru, au profit d’associations,
- Autres ?
Nous demandons que cette somme de 6 millions d’euros destinée aux personnes âgées soit fléchée vers des dépenses
- en faveur du recrutement (permis aussi grâce aux valorisation de salaires) et formation des professionnels dans les EHPAD et
- des dispositifs pour favoriser le maintien à domicile autour d’un EHPAD pivot : adaptation du logement, détection de chute, détection de présence au lit, service téléphonique de réconfort disponible de jour comme de nuit, astreinte infirmier de nuit dans l’EHPAD pivot. »
Vote contre du Groupe écologistes et socialistes et du Groupe gauche citoyenne communiste et républicaine votent contre.